- AKABA (GOLFE D’)
- AKABA (GOLFE D’)AKABA GOLFE D’Bras de mer étroit (de 20 à 30 km) allongé sur 180 kilomètres, séparant l’Arabie de la presqu’île du Sinaï. Par sa structure, le golfe d’Akaba (ou ‘Aqaba) est un fossé d’effondrement profond (1 828 m maximum), prolongeant celui de la mer Rouge en changeant de direction (nord-nord-est - sud-sud-ouest) et se continuant au nord par la dépression du Wadi Araba, de la mer Morte et, au-delà, par les fossés de la Bekaa et du Ghab. Son débouché sur la mer Rouge est marqué par le détroit de Tiran, où des îles coralliennes ne laissent qu’un étroit passage contrôlé par le site de Charm ech-Cheikh sur la côte du Sinaï. La rive orientale appartient à l’Arabie Saoudite et la rive occidentale à l’Égypte. Quelques kilomètres de rivage plat, à l’extrémité nord, sont partagés entre Israël et la Jordanie qui y ont créé des ports, résurrections modernes du port antique connu sous le nom d’Ezion Geber à l’époque de Salomon, puis d’Elath et enfin d’Ayla au Moyen Âge.Du côté israélien, le port d’Elath (ou Eilath) connaît un essor considérable depuis 1967: centre industriel (conserveries de poisson), situé à proximité de gisements de gypse, de feldspath et de phosphates qu’il exporte, Elath est devenu aussi un grand centre touristique.Installé à quelques kilomètres à l’est, Akaba (al-‘Aqaba) est le seul port de Jordanie. Devenu un centre de ralliement des pèlerins musulmans vers La Mecque et un port de commerce florissant, Akaba (de Akabat Ayla, le «défilé d’Akaba», gorge empruntée par la route de l’hinterland transjordanien) n’était plus qu’une modeste palmeraie au début du XXe siècle. L’essor du port d’Akaba ne commence qu’en 1952, mais il a été entravé par les vicissitudes politiques de la région (fermeture du canal de Suez en 1956 et entre 1967 et 1975). Un port en eau profonde a été construit, permettant au trafic de dépasser un million de tonnes (exportation de phosphates). Toutefois, d’août 1990 à la fin de la guerre du Golfe en janvier-février 1991, l’activité portuaire a été stoppée par les marines militaires des forces alliées. Depuis lors, l’embargo qui pèse sur l’Irak n’a pas permis au port d’Akaba de retrouver son activité passée. La ville comptait 62 500 hab. environ en 1991.La zone du golfe d’Akaba a un riche potentiel touristique grâce à son climat chaud et sec, à ses bancs de coraux et à la variété étrange de sa faune sous-marine.
Encyclopédie Universelle. 2012.